Une fois la porse pressée, le leveur sépare les feuilles de papier des feutres. Action délicate car ces feuilles encore très humides sont fragiles..
Il reste ensuite à monter à l’étendoir et déposer les feuilles à cheval sur des centaines de mètres de corde à l’aide du frelet. Le séchage dure entre un et trois jours.
L’opération terminée on reconstitue une nouvelle pile de feuilles. Cela est nécessaire car au séchage, le papier s’est gondolé. Il faut donc maintenir cette nouvelle pile à plat pendant 4 jours avec un poids afin que ces ondulations disparaissent peu à peu.
Ensuite, chaque feuille passe au laminage. Autrefois les laminoirs n’existaient pas dans les moulins à papier. On employait des ouvrières, les lisseuses, qui polissaient chaque feuille avec une pierre de silex. Cela permettait d’avoir un papier parfait pour l’écriture. La technique du laminage a supprimé ce métier.
La fabrication est terminée. Il ne reste plus qu’à trier ces feuilles une par une, les empaqueter ou les imprimer, et les porter chez l’enlumineur qui les décorera par la technique du pochoir.
Les plus belles feuilles sélectionnées resteront en l’état pour servir aux calligraphes, peintres, éditeurs, aquarellistes… Ou bien seront transformées en papier à lettre, cartes de visite, de correspondance, faire-part, cartes de vœux, abat-jour…